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La Forêt impériale d’Oriane Ansel, à Bailleau-l’évêque, accueille une vingtaine de daims du zoo refuge la Tanière

Les Euréliens étaient émus par le décès de l’ours Mischa, recueillis par le zoo refuge La Tanière à Nogent-le-Phaye. Oriane Ansel, engagée auprès des animaux domestiques et sauvages, accueille une vingtaine de daims en lien avec La Tanière.

Des séances d’éducation pour les chiens et leurs maîtres

Après avoir sillonné l’Afrique et l’Asie à partager la vie des animaux sauvages et découvrir leurs conditions de vie dans la nature et en captivité, Oriane Ansel s’est installée, en 2013, à Bailleau-l’Évêque pour se consacrer au monde canin. Elle avait créé son entreprise, La Forêt impériale, un domaine de plus de 4,5 hectares, capable d’accueillir des chiens pour des séances d’éducation ou en pension.

La jeune senonchoise, qui connaissait bien les magnifiques tigres de Malaisie, les guépards d’Afrique et les crocodiles du Nil, a également à son actif un Master 2 en gestion de la biodiversité et des écosystèmes continentaux et côtiers à l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1.

« Depuis le lancement de mon activité à Bailleau-l’Évêque, j’ai pu fidéliser une clientèle d’Euréliens pour la partie pension canine mais aussi pour les séances d’éducation pour les chiens et leurs maîtres. J’ai fait beaucoup de travaux et j’ai installé des boxes aux normes pour accueillir neuf chiens et un espace pour leur permettre de profiter des plaisirs de la nature », confie-t-elle.

Mais voilà, à 38 ans, l’appel de la vie sauvage a refait surface dans la vie d’Oriane Ansel. Les Euréliens ont entendu ses dernières semaines parler des aventures du nouveau zoo refuge La Tanière, à Nogent-le-Phaye, créé par l’entrepreneur chartrain Patrick Violas. Les amis des animaux ont été émus aux larmes en apprenant la mort de l’ours Mischa, récupéré auprès d’un dresseur de plantigrades. Mais l’action de sauvetage des animaux de laboratoire et de cirque, par Patrick Violas, a trouvé un écho chez Oriane Ansel.

Des investissements programmés

« En mars dernier, nous nous sommes vus avec Patrick Violas qui m’a proposé de travailler ensemble pour l’accueil des animaux malheureux. En découvrant la Forêt impériale, il a eu l’idée d’en faire la base arrière de la Tanière pour garder les animaux et en particulier les herbivores qui ne sont pas en situation d’être présentées au public des visiteurs à la Tanière. L’idée m’a immédiatement plu », confie Oriane Ansel.

Fin septembre, Patrick Violas a fait clôturer un peu moins de 2 hectares de la Forêt impériale à Bailleau-l’Evêque. L’accueil d’une vingtaine de daims était programmé. « Les cervidés ont été récupérés chez un particulier à Suarce, dans le territoire de Belfort condamné par la justice de s’en séparer. Ils sont restés en quarantaine et aussi en attendant que quelques femelles mettent bas. Ensuite, j’ai récupéré les daims, au début du mois de novembre. Décidément, la faune sauvage me suit même en France. »

Un contrat de prestation de service a été signé entre les deux parties : d’un côté, la Tanière assure le financement de la pension, les soins, le soutien technique et les soins vétérinaires ; de l’autre, Oriane Ansel s’engage à effectuer une mission de garde, de comptage quotidien, de surveillance, de sociabilisation pour les habituer aux soins en cas d’intervention médicale.

La jeune femme voit ainsi ses revenus s’améliorer légèrement et s’assure un salaire tout en programmant des investissements dans sa forêt impériale. « Je préfère prendre peu de salaire car mon choix est de développer mon entreprise au service des animaux domestiques et sauvages. J’espère créer un emploi à temps partiel d’ici l’été. »

Source Echo Républicain
Publié le 03/12/2019 à 06h37 / https://www.lechorepublicain.fr/bailleau-l-eveque-28300/agriculture/la-foret-imperiale-d-oriane-ansel-a-bailleau-leveque-accueille-une-vingtaine-de-daims-du-zoo-refuge-la-taniere_13697493/

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